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Réflexion sur l'écriture

Poetry 8

 

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La pendule a suspendu les heures

Mais le temps continue sa course

Les arbres dans la forêt pleurent

Toutes leurs feuilles sur la mousse

Ils se sont parés de couleurs

D'un automne qui bientôt s'émousse

Pour laisser place à la froideur

L'hiver va montrer sa frimousse

 

#############

 

J'aime le soleil franc au plein coeur de juillet

Mais aussi la pluie fine des frimas de novembre

J'aime le doux parfum des roses au mois de mai

Mais celle des foins mûrs ou du feu de décembre

A un charme certain, 

Annonce l'an qui vient

J'aime ta peau sucrée, tes grands yeux d'opaline

Mais aussi ta paupière bordée de cils épais

J'aime le bruit du vent balayant la colline

Mais celui de ta voix, celle du ruisselet

Me berce et me nourrit

Et fait chanter ma vie

________________

Mon enfant, mon petit, ne crains rien, la vie veille

Elle te berce, elle te choie, fais-lui un peu confiance.

Mon enfant, mon amour, ne pars pas, reste-moi

J'ai tant besoin de toi au seuil de ma vieillesse

Je veux te voir grandir, t'épanouir, que ton être

Me donne encore la force, et l'amour, et la joie

Cet éclat dans les yeux, ce sourire à mes lèvres,

Et qu'étonnée, un soir, dans un éclat de rire

Je tire ma révérence et quitte le navire.

_______________

 

La vie a beau s'ébattre dans sa cage dorée

Se faire débonnaire pour me rendre plus sage

En marraine obligeante risquer de m'enchanter

User d'incantations, abuser de présages

 

En cotillons de nacres muer mes oripeaux

De son regard soyeux masquer mon désespoir

M'enivrer de possibles, me couvrir de cadeaux

Parfois tricher un peu, raconter des histoires

 

Lorsque le soir s'en vient sur la ville muette

Que l'oiseau impatient rejoint l'horizon feu

Le chagrin se répand au-dedans de mon être

Se délite, m'emporte sur ses flots impétueux

 

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Puisque la musique s'est tue,

Que seul le vent chante et murmure

Me diras-tu, bel inconnu,

Comment bien battre la mesure

Je ne connais pas la chanson

La douce voix, ni les paroles

Je veux chanter à l'unisson

Et rejoindre la farandole

Je crois que mon coeur chiffonnier

Reprend son rythme de croisade

Il rêve d'être le premier

Il tend à battre la chamade

Il danse comme un endiablé

Tout étourdi par le manège

Une fois de plus prisonnier

Il s'est laissé prendre à ton piège

 

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Délicats ou grossiers,

Mots simples ou raffinés,

Ils s’étalent sur la page blanche et la font virevolter.

Il fait sombre dans ton cœur

Ils colorent les songes, enveloppent tes peurs

Il fait triste et morose

Les mots sèment un ciel rose sous tes pas accablés.

Si tu leur prêtes vie, les mots seront messie,

Prête-leur allégeance, t’accorderont régence.

 

############

Le vent gémit dans les branchages,

Si seulement tu tendais la main jusqu’à son souffle.

La nuit a tellement de rêves à t’apprendre,

Juste enfiler son ombre, pénétrer le silence,

Et se laisser bercer jusqu’au malaise.

Ton cœur pulse la joie divine

Au rythme des errances sans discontinuer

Jours après jours, il y a, il y aura encore,

Jusqu’à l’ultime oubli, ravivant les mémoires

Une espérance.

Viens, au fil de l’allégresse, remonter à la source.

Ton miroir s’est brisé, mais l’onde te transcende.

Dérive, laisse la houle te promettre,

Laisse l’orage te convaincre.

Ne te contente pas de la moiteur idoine.

La vie sait, fais-lui un peu confiance,

Pour ceux qui t’accompagnent, qui t’aiment.

N'abandonne pas, quoi qu’on en dise.

Que valent les avis, sinon le tien ?

Va, ne renonce jamais.

________________

Se glisser subrepticement dans l'interstice

Sous les draps tièdes de l'absence

Pour ne plus rien attendre, autre que ce qui est

Se vautrer dans les limbes abscondes

D'un temps qui n'existe plus

Toucher l'éternité comme une peau aimée

Caresser d'une aura timorée

Son souffle rédempteur aux couleurs ondoyantes

Frêle latence qui rend possible mille folies

Se retrouver, ému, bouleversé, seul,

Humble marcheur au carrefour des errances

Et l'espace d'un instant, être le déserteur

- - - - - - - - 

L'aube se déshabille

Pour accueillir le jour qui vient

Et pour mieux l'étreindre en son sein

Le ciel se pare des pampilles

D'un soleil doux et généreux

Fragile et nue, va s'allonger

Sur l'horizon clair et feutré

Et sous l'empyrée bleu-marine

Lui fait l'amour et puis décline

~~~~~~

Bien sûr il y a l’absence et le manque de toi.

Il y a ces tonnes de regrets qui se chahutent en hurlant à tue-tête

Il y a les souvenirs qui s’échappent des tiroirs où on a voulu les contraindre

Comme l’effluve d’un bonheur qu’on exhume, et dont on reconnait le parfum,

Si subtil...

Qui vous monte au crâne, qui vous écorche le cœur, qui vous éviscère,

Puis qui vous abandonne.

Innommable mortel, indigne personnage qui faillit aux promesses.

Fussent-elles possibles ? Le seraient-elles encore ?

Des vœux sous d’autres cieux seraient de bon augure.

Dire autrement ‘Je t’aime’ qu’au travers de serments.

Mais il n’est plus le temps de croire en ces loisibles

La jeunesse a filé au travers des saisons

Et l’horizon fait poindre l’avant-dernier chapitre

Eclairé d’un ultime rayon du dieu Phébus

Rougeoyant d’indulgence envers l’humain damnable

Dont le seul alibi reste sa condition.

Râ ne le sait que trop, et ses yeux lumineux

Lui ont promis la paix au sein du firmament.

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La lune est aux poètes

Ce que la nuit est aux amants

Elle est un repaire, un asile, un refuge.

Veilleuse d'âmes bohèmes,

Elle sait se faire berceuse

Et chanter des louanges

Qui deviennent romances

Sous la plume transie

Des fous qui la célèbrent.

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Une ruelle, un peu sombre, 

Venelle aux vieux pavés d'un village endormi

Qui longe des maisons aux pierres taciturnes

Renfermant les histoires d'un passé trop présent

Où les rideaux tirés cachent les braves gens

Derrières les carreaux reflétant la lumière

Le soleil n'ose s'aventurer au coeur de son silence

Préfère la Grand'Place, l'église et son clocher

L'ombre peut y grandir tout à sa convenance

Cacher à tout jamais la vie et ses secrets.

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Puisse qu’il y ait encore du temps

Pour nous apprendre à savoir perdre

Déconnecter l’avoir de l’être

Nous nous savons impermanents

Et pourtant…

Tant d’yeux ne sont encore ouverts

Tant se sont fermés trop avant

Je tends ma main à l’univers

Pour qu’il m’aide à devenir grand

Maintenant…

Demain il sera déjà loin

Le temps où l’on était vivant

Que la lumière enfin éclaire

Le chemin des hommes marchant

Qu’ils aillent jusqu’au bout de la terre

En reviennent éternellement

Lavés des turpides amères

Qu’ils accomplissent innocemment

S’ouvrent à la vérité première

Cachée dans leur âme d’enfant

__________________

 

Elle se bat, forte de l'amour qu'elle ressent pour ce monde,

Pleine d'un espoir fou, intensément vivante,

Eprise de liberté, nourrissant l'espérance que tout reprenne sens

Et que l'humanité se lève.

Elle veut faire naître un autre jour,

Qu'une lumière vraie, éblouissante,

Accouche de cette évidence que les ténèbres s'ouvriront

Bientôt.

_________________

 

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________

 

Sur une plage de solitude,

Au fond du sombre lac de l'oubli,

Egaré, loin de ta voie, loin de ta vie.

Hagard, déboussolé, dans les violents élans

Qu'assène ce présent, tu attends.

Que les temps chantent et que t'enchante

De nouveau le renouveau dans les viva

Que la vie soit comme au parfum d'un temps d'antan,

Qu'elle fut ici, et que renaisse ce temps-là,

Là, maintenant, car le temps presse...

Et puis s'en va, chercher ailleurs tout autre chose.

 Bien tard bientôt, trop tard déjà.

Que n'as-tu fait ce que devais toi, lui ou moi

Faire tantôt ? Plutôt qu'attendre, réveille-toi !

 

********************************

La journée se meurt doucement 

Le soleil s'engouffre par la fenêtre

Comme un miel chaud il se répand

Coulant sur mes épaules offertes

Mes yeux sont emplis de lumière

Le fond du ciel est rougeoyant

Nous parlerons bientôt d'hier

Pour désigner le jour passant

Profitons des heures dernières

Comme si demain n'existait pas

Qui peut prédire ce mystère

Si nous aurons vie ou trépas 

 

*******************************

 

Elle est là.

Vous vous souvenez de cette femme dont je vous ai parlé déjà ?

 Je ne sais pas si je vous l'avais précisé, elle habite Bordeaux.

 Et chaque année, elle vient à Vic sur Cère, à la fin du mois d'août, pour finir ses vacances 'chez elle', comme elle dit. 

Mais cette année, c'est différent.

Elle est venue plus tôt, parce qu'elle a trouvé une lettre à Noël, une lettre qui ne la laisse plus dormir.

Sur ce bout de papier, quelques lignes, une sorte de message qui pourrait paraitre banal.

Et pourtant, elle a

l'intime conviction que cette lettre, une fois qu'elle l'aura décodée, va bouleverser son existence... 

 

 

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Elle s'appelle Catinou.

'Catinou'

est mon nouveau roman, paru aux Editions de 'La Flandonnière', il est disponible en libra

 

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                     La nuit s'effiloche en lambeaux de grisaille

Se dévêt des ivresses, guenilles sépulcrales

Que confisque, despote, une gloire éphémère.

C'est ce moment fragile que choisit ton absence

Pour venir se blottir dans le creux de mon rêve.

Moissonnant les délires qui ont nourri mes feintes, 

Tu imposes ta loi, implacable,

Et tu laisses le jour accomplir son office

Qui m'arrache à tes bras sans rançon ni promesse.

 

*********************

Focus

Sur la blancheur, la platitude, le lissage

Sur le silence, la patience, le lynchage

Focus 

Sur le discours, les non-dits, mal compris

Sur le débat, qui n'est pas, qui est qui ?

Focus 

Sur les pensées, les idées, édictées

Sur nos vies, retour conscient sacré.

 

*********************

 

Elle frappe, s’impatiente, se déchaine,

Tu te tais, tu écoutes, tu attends

Elle murmure, gémit, chuchote, fait silence

Rien. Non, plus rien ne se passe.

Elle éclaire, éblouie, aveugle, s’éteint

Alors, la peur s’invite, là, sous tes côtes

Elle respire, diffuse, empoisonne, trahit

S’installe, prend la place, te conquiert

Elle banalise, diverge, s’emmitoufle

Puis s’éloigne, un peu plus, à pas de loup

Elle lave l’espérance de ses remous acerbes

Non. Elle n’en a pas le droit.

Qui est le maitre, si ce n’est Toi, Elle…

Marionnette ou Marionnettiste ?

Marionnette triste…

 

§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§

 

L'enfance a cette odeur de meubles poussiéreux, de linges empesés

Rangés dans des armoires aux odeurs de lavande, d'encaustique.

Des vaisseliers bancals, des chaises empaillées

Et au fond, un fauteuil, sur ses pieds à bascule,

Qui marque la cadence, des flammes au feu qui dansent

Dedans la cheminée, elle joue la musique...

Elle traine ses sabots dans ta vieille caboche,

Il est venu le temps d'oublier celle-là, de la laisser filer.

De lui ouvrir la cage, de détourner les yeux

De marcher, droit, devant, sans se soucier du temps

D'un avant, d'un après, et de vivre l'instant,

Comme le dernier.

******************************

 

Le temps veille, confiant

Assis, au chevet de l’absente,

Il attend.

Comme une mère aimante,

Il caresse l’aurore qui vient

De ses yeux las, il la supplie.

Un jour, elle sera là, chez elle,

Demain, peut-être,

De nouveau parmi nous.

Il se tient droit, espère,

Se traîne un peu parfois,

Les grands soirs de fatigue.

Mais jamais l’espoir ne l’abandonne.

Il garde le silence pour ne pas l’apeurer.

Il sait qu’elle reviendra…

 

¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤

 

Des mains vides, perdues, usées de fatigue,

Des mains pleines qui se cachent derrière le dos

Des mains sales, ridées, épaisses et maladroites

Des mains fines, soignées, qui s’appliquent à l’ouvrage

Des mains longues qui dansent sur un clavier swingueur

Des mains qui se ferment sur la colère enfouie

Des mains qui explosent contre le mur de la haine,

Dénonçant l’injustice, la crainte, le viol de leurs croyances

Des mains qui essuient les larmes d’un revers de poing

Des mains qui caressent le grain d’une peau blanche

Des mains frémissantes qui empoignent des hanches

Des mains qui tremblent à l’ombre d’un regard bleu

Des mains qui se tendent au détour d’un visage

Croisé là par hasard sur des photographies

Des mains qui cueillent la fleur du temps qui passe,

Des mains qui s’appliquent, qui savent la délicatesse

Des mains qui s’accrochent à leur liberté bafouée

Des mains qui griffent le vent pour le forcer à se taire

Des mains qui se posent sur l’ombre d’un silence

Pour le faire durer, pour le faire crier

Des mains qui se touchent, qui se serrent, qui se nouent,

Des mains qui écrivent l’avenir d’un geste hésitant.

Des mains qui invitent l’instant à retarder son cours

Pour retenir encore un peu les tiennes.

 

********************

 

Besoin d'une pause, d'une digression, d'une parenthèse

Besoin d'un je-ne-sais-quoi qui m'fasse vibrer

Qui soit ni de l'alcool, ni de la foutaise.

Un truc bien franc, bien plein, bien blond,

Comme un soleil, comme l'arrogance.

Quelque chose qui remue les tripes,

Qui empêche le monde de s'endormir.

Besoin d'un autre, nouveau, étranger, différent,

Un pas pareil qui soit moi-même

Que cet alter-ego me révèle.

Pour échapper à la nuit, faire un pied-de-nez au silence

Que ma gorge s'ouvre dans un cri

Pour éclabousser le sommeil, débusquer les âmes vivantes

Les faire éclater dans l'aube nouvelle d'une éternité à écrire.

 

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Ton rire franc se perd dans la moiteur du soir,

Le ciel est bas. 

Une cohorte grise a masqué la lumière,

Le temps est las.

Il fait presque bleu noir sous l'empyrée inquiet,

Que l'éclair hante.

Tes yeux se peignent en mauve, deviennent languissants

Sous la tourmente.

La grenaille s'abat sur ta lèvre boudeuse

Qui a rougit

Tu bois au ciel d'orage, au lustre foudroyant,

L'onde de vie.

 

============================

 

Les heures blanches :

Celles de l'attente

Qui s'étirent avec paresse

Et qui, de possibles en phantasmes, s'éternisent.

Les heures bleues :

Qui peignent les silences d'un goût de certitude

Qui s'abandonnent au temps

Mais que le temps gaspille.

Les heures grises :

Qui aspergent les yeux d'illusions déroutantes

Revue carnavalesque.

Viennent les heures noires :

Quand le désespoir pleut,

Que l'ombre a dévoré nos manques

Que le temps s'est rompu.

 

~~~~~~~~~~

 

Le jour entre par la fenêtre,

Habillé d'un rayon de ciel

Il frappe au carreau, le brise,

Le transperce

Puis gifle mon visage

Mes yeux s'ouvrent sur la lumière

Se noient dans sa candeur

Se referment enfiévrés

Le rêve commence

Son lent va-et-vient

Me bercera tout le long du jour

 

&&&&&&&&&&&&&&

 

Il y a eu tout ce que je ne t'ai pas dit,

Parce qu'on ne se disait pas.

Il y a eu tout ce que j'aurais dû te dire,

Tout ce que je n'ai pas pu te dire,

Tout ce que j'aurais voulu te dire,

Tout ce que je n'ai pas su te dire.

Et il y a ce que j'aimerais t'écrire,

Là, aujourd'hui, maintenant.

Il y a tout ce que je t'ai aimé,

Aimé, sans jamais te le dire.

Il y a eu tes bras, si tard... Trop tard.

Il y a eu tes larmes, que je ne connaissais pas.

Ces quelques mots perdus au milieu de nulle part,

Un soir, comme pour rattraper quelque chose... Quelqu'un...

Les liens d'un sang qu'on aurait voulu transfuser.

Pour se convaincre de notre appartenance

Etrange, troublante parenté.

Paternité.

 

§§§§§§§§§§§§§§§§§§

Taisons-nous, restons encore un peu. 

Rien ne presse, et nous le savons bien.

Quel besoin de nous agiter en tous sens ?

Pour aller où ? Pour faire quoi ?

Prenons le temps puisqu'il s'offre à nous.

C'est un cadeau que nous fait la vie,

Oui, la vie est généreuse.

Il est tard ? Qui nous attend ?

Regardons l'horizon avaler le soleil

Laissons la nuit descendre du haut de la montagne.

Juste derrière nos yeux, il y a la lumière

Alors fermons nos yeux, et nous y verrons mieux.

 

&&&&&&&&&&&&&&&

Prendre le risque d'être heureux, ce n'est peut-être pas prudent...

Soyons raisonnable !

A courir après le bonheur, on a toujours une chance de se casser la figure.

Alors qu'être là, à se pavaner dans le malheur, ça rassure.

Au moins, on prend son temps d'être malheureux. 

Et comme le temps c'est de l'argent, ben c'est toujours ça de gagné !

D'ailleurs, ne dit-on pas qu'à toute chose, malheur est bon... Eh bien, à tout homme aussi, sans doute !

(à bon entendeur... Beau malheur !)

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

 

Souvent , un rêve n'est qu'un murmure... Pour l'entendre, il faut faire le silence alentour. 

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Partager un moment de poésie 

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            Evasion immobile,

                    Belle, dans la soie blanche

                                                         D'une aube translucide

                                       Paisible et silencieuse,

                                                             Tu l'entends

                                                                           Ascension déferlante,

                                                                  Impériale...

Extrait du recueil 'Mots d'elles', disponible dans les librairies cantaliennes.

 

____________________________________

                           Fais ce que tu as à faire sans remettre à demain

Parce que demain n'existe pas.

 

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~~~~~~~~~~~~~~

 

Le ciel se fond dans la couleur, il est le bleu, il est le gris, il est le noir,

Il est le rouge.

Il est témoin de mes nuits blanches, de mes jours lents, des matins d'affres,

Des soirs abscons, des heures calmes.

Des artifices de mes fantasmes,

Dans la moiteur des saisons fades,

Il est langueur, parfois chaleur, une élégance.

 

~~~~~~~~~~~~~

 

Lorsque l'on aime, les mots sont vains

D'ailleurs, fussent-ils trente !

Et même cent...

Faisons sans !

Aimer ne supporte pas l'à-peu-près,

Il lui faut tout.

Alors, taisons-nous,

Laissons-le faire...

~~~~~~~~~~~~

 

                                                     Soyons

                                                               raisonnables,

                                                                             aimons-nous

                                                                                            à la folie !

.../...

Juste un parfum de pas grand chose,

Deux, trois notes de presque rien

C'est trop peu mais ce quelquechose

Me fait mal et me fait du bien.

 Une mélodie de misère

La langueur d'un maigre refrain

Et voilà que mon coeur espère

Même s'il sait que c'est en vain. 

Que vaut la vie sans ce mystère

Que nous réserve le destin

La vie sans amour est chimère

.../...

Le jour a eu raison de la nuit. 

L'amour aussi a toujours raison, toujours. 

.../...

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.../...

Donne-moi ta main

Laisse descendre le ciel dans tes yeux

Marchons avec l'assurance d'avoir choisi le bon chemin

Celle d'aller vers notre destinée

Ne te retourne pas

Ce qu'on laisse derrière n'existe plus

Chacun de nos pas est une victoire

Respire la simplicité de cette nouvelle réalité

Fais-la tienne, faisons-la nôtre

Oublions tout le reste

Puisque nous avons compris l'essentiel

Nous savions qu'un jour la vérité nous appellerait

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.../...

Les longs silences épongent les douleurs

Ils étirent le temps, le dissolvent, le diluent.

Viennent les jours nouveaux qui hésitent,

Entrouvant les tentures qui masquent la lumière. 

Eblouis, ils s'inquiètent d'un accueil trop timide.

Bientôt, ils s'étayent, se multiplient, s'inscrivent

Dans un instant qui dure, folâtre, s'éternise.

Ils s'ancrent enfin dans une réalité tangible

Où tout devient limpide, apaisé, et vivant.

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.../...

Je te suis.

Sans rien espérer, sans attendre. 

Comme l'arbre à la forêt,

Comme la lumière à l'aube.

Parce qu'il en est ainsi.

Je te suis.

Même si les questions restent sans réponse

Même si le temps se refuse à l'entracte

Et si les mots sont effacés.

Dans l'intervalle de l'absence,

Dans l'instant volé qui n'existe pour personne.

Parce qu'il est un refuge, un ailleurs

Que nous avons fait sanctuaire.

 

 

Ciel mauve vert

.../...

Tombe le vent sur la forêt qui tremble.

La feuille s'est couchée sur le chagrin de l'onde.

Ton visage bascule, ta lèvre tremble un peu.

Va-t'en ! Que fais-tu dans mon rêve ?

Glisse le jour le long de ta joue grise.

Claque la nuit contre la fenêtre entrouverte.

Frappe l'amour sur le tambour de ton silence.

Viens moi ! N'abandonne jamais !

.../...

Lorsque je lui ai demandé de me raconter 

Elle m'a dit : plus tard.

Une autre fois, elle m'a répondu : un autre jour.

J'ai insisté encore, mais elle a protesté : Pas maintenant.

Je l'ai suppliée, une dernière fois, alors elle a promis : Demain.

Et puis, le soir a grignoté le jour,

Et puis le jour a allumé la nuit,

Et puis l'hiver a dévêtu les bois,

Et puis l'été a fauché les prairies,

Et puis la neige a blanchi ses cheveux

Et puis le temps a effacé l'image

L'oubli a soufflé la lueur de ses yeux

Elle s'est éloignée du rivage.

Je n'ai pas su, elle n'a rien dit.

Alors quelquefois j'imagine...

Sara sarangkot

 

.../... 

Sers-moi donc de ce vin

Rouge vermeil et chaud, tant gorgé de soleil

Qui filtre la lumière, l'habille, la repeint, 

Mon verre prend vie soudain

De sang, à moitié plein

Et il bat, comme un coeur,

Dans ma main qui le tient

La fleur, le fruit, le foin

L'épice, la fougère, s'enroulent en bouquet

S'attardent sur ma langue, conquièrent mon palais,

Jusqu'à ma gorge ouverte et je le laisse aller

Descendre entre mes seins jusqu'au creux de mes reins.

Du verre à moitié plein, il ne reste plus rien

Une larme a coulé sur le bord de la coupe

Elle se laisse glisser de rire ou de chagrin, 

De ce sang qui fait vie, ne reste qu'une goutte

.../...

La pluie du matin s'est chargé des parfums de l'enfance.

Ma peau se gorge d'espérance et je renais.

Je t'offre mon visage pour que tu le façonnes.

Qu'il ressemble à celle que je dois devenir.

Mes yeux ont épuisé leurs larmes de regrets,

Se sont fermés sur un passé éteint, se sont ravisés.

Ils s'ouvrent de nouveau, intacts, clairs,

Comme un miroir qui perd son tain, et donne accès au monde.

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.../...

 

Le ciel bleu, plus bleu encore, encore bien plus.

Voilà, oui. Ce bleu là. 

Chut, ne dis rien. Ferme un peu les yeux.

Allonge-toi. Respire.

Doucement. Reste. Surtout ne parle pas.

Souviens-toi de ce ciel, souviens-toi de ce bleu.

Respire-le. Tu fais corps avec lui.

Sens comme il t'aspire. Ne résiste pas. 

Vas, envole-toi, toujours plus haut.

Va mon amour.

N'aie pas peur, n'aie plus peur.

Jamais. 

.../...

 

_________________

 

 

Le soleil s'est assis sur l'horizon ardent

De son pinceau de feu, a peint un lac de sang

Puis a plongé dans son tableau

Pour qu'il en soit encore plus beau

Au lieu de quoi, l'ombre passant

A volé soleil, lac, pinceau !

De l'oeuvre ne reste qu'un instant

Dans la mémoire des enfants

Qui tous disent : 'Que c'était beau !'

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